psychologue Archives - Elisabeth de Madre - Psychologue clinicienne - Paris 16 eme

Estime de soi et relation amoureuse

By | communication, Couple, estime de soi, relation amoureuse, sexualité conjugale | No Comments

 L’estime de soi joue un rôle essentiel dans la construction de la relation amoureuse  

Voici trois fonctions de l’estime de soi qui nous intéressent aujourd’hui:

 Estime de soi et stabilité émotionnelle 

En cas d’échec, la personne ayant une juste estime d’elle-même récupèrera plus facilement, c’est une  sorte de Protection contre l’adversité. Or il y a une part de risque dans la relation amoureuse! Dans le premier temps de la relation amoureuse,une part importante est donnée à la séduction. C’est pendant cette phase ou les amoureux sont les plus communicatifs et les plus attentifs l’un envers l’autre : ils ne se critiquent jamais, ils n’ont d’yeux que pour l’autre et sont prêts à suivre dans tous ses projets. C’est la phase que l’on voudrait faire durer toujours! Hélas, la passion… passe ! En fait, pendant la phase de passion, ils étaient amoureux des sensations de l’idée qu’ils se faisaient de l’autre personne et de ce qu’elle provoquait dans leur corps et leur tête. Ils ignoraient tous leurs petits défauts ; Ils ne voyaient et entendaient que ce qui faisait leur affaire. Ils avaient mis de côté tout ce qui pouvait émousser leur passion. L’anxiété et l’insécurité de la séduction et de la passion les forçaient à se montrer sous leur meilleur jour. Cela ne peut pas durer. La stabilité émotionnelle va prendre toute sa place en permettant un retour au réel en douceur: je ne me laisse pas déstabiliser par mon prince charmant ou ma princesse qui redevient Pierre, Paul ou Julie.

un couple se tient par la main

un couple se tient par la main

 –  Juste évaluation de ses besoins :  

L’investissement dans le travail, le choix des vacances, la place de la sexualité, des amis, des loisirs, de la religion, le désir d’avoir des enfants sont des sujets importants à évoquer dans la construction de la relation amoureuse. Or ces sujets sont souvent des lieux de conflits car nous n’avons pas les mêmes désirs, ni les mêmes besoins ! Bien se connaitre permettra de ne pas sous-évaluer ses besoins et de risquer de s’embarquer dans une relation qui ne nous permettra pas de nous épanouir

– Estime de soi et capacité à s’engager dans une relation amoureuse : 

les sujets à haute estime de soi prennent plus facilement la décision d’agir et persévèrent dans les obstacles, ceux ayant une basse estime de soi s’engagent avec plus de prudence et de réticences dans l’action. Ils ont tendance à la procrastination et renoncent plus facilement. Décider en conscience de poursuivre ou non une relation amoureuse et de s’y engager est un moment important de la vie.

 

 

 

La fausse couche, une douleur peu reconnue

By | Couple, deuil d'un bébé, Famille, fausse couche, Non classé | No Comments

image paisible, surmonter la fausse coucheSouvent banalisée, une fausse couche bouleverse pourtant les couples qui la vivent. Comment surmonter cette épreuve encore taboue. Elle touche près de 200 000 femmes chaque année !

Juste après un tel événement, l’entourage, bienveillant mais souvent maladroit essaie souvent d’éviter le sujet de peur d’attrister encore plus celle qui y est confronté. Pourtant, perdre un bébé à quelques semaines d’aménorrhée ou dans une grossesse avancée nécessite de « faire son deuil ». Ce deuil va être vécu différemment par chacune. Prendre soin de soi, partager ses émotions et ses sentiments avec d’autres, pleurer, repenser à tout ce qui s’est passé depuis le début  de la grossesse, travailler sur la culpabilité, écrire un poème font souvent partie de ce travail de deuil d’un bébé.

Avant 12 semaines d’aménorrhée (SA), on parle de fausse couche précoce, elles sont souvent dues à une malformation chromosomique mais bien souvent la cause n’est pas connue, ce qui est difficile à vivre pour les parents.

Passé 22 SA, le bébé, le foetus, peut être inscrit sur le livret de famille et peut avoir une sépulture. Cette démarche donne une existence reconnue, légale au bébé. Elle aide souvent les couples, la peur de l’oubli étant importante pour les mamans .

En France, l’âge moyen pour une première grossesse est de 28 ans. Quand la première grossesse désirée se présente, le futur bébé est déjà très investit souvent de façon ambivalente : » Je veux ce bébé, mais est ce le bon moment? est ce que je vais être une bonne mère? Est ce vraiment le bon moment pour mon travail ? » Ce questionnement survient chez la majorité des femmes, mais pour celles dont la grossesse s’arrête, il peut générer de la culpabilité.  » Je ne le désirais pas assez, j’ai trop travaillé, j’étais stressée, j’ai fait trop de sport, j’ai déjà un bébé de 16 mois et je ne me suis pas assez occupée de ma nouvelle grossesse  » Autant de fausses culpabilités dans toutes ces phrases qui peuvent alimenter des fantasmes et rendre plus douloureuse la fausse couche.