Category Archives: Famille

Vie professionnelle et vie de couple

By | communication, Couple, Famille, Stress | No Comments

Quand la vie professionnelle gâche le couple et la famille : les secrets pour éviter le pire

En tout, 52% des femmes et 41% des hommes peinent encore à concilier pro et perso. Elisabeth de Madre, thérapeute de couple, livre au Figaro ses conseils pour relever ce défi.

L’ensemble des couples doivent affronter ce problème un jour ou l’autre. Le lien qu’entretient un individu à son travail peut prendre le pas sur le reste. L’équilibre réside pourtant dans la capacité à conjuguer couple, famille, amis, boulot et son propre bien-être. Elisabeth de Madre compare cela à des assiettes chinoises qu’il faut réussir à correctement imbriquer. Mode d’emploi par la psychologue clinicienne.

LE FIGARO. – Dès le début de la relation, comment éviter que le travail devienne une source de conflit ?

Elisabeth DE MADRE. – Le processus commence avant la mise en couple. Il faut absolument aborder la place que la sphère professionnelle occupe dans son quotidien. Cela permet d’appréhender le fonctionnement de l’autre, et ainsi, d’imaginer des solutions pour ne pas se laisser déborder. Cela nécessite aussi d’exprimer ses émotions, ses peurs

Celui qui consacre la majorité de son temps à la tâche cherche peut-être une reconnaissance par son entourage ; son partenaire peut redouter de devoir gérer l’intendance de la maison seul. Des interrogations qu’il faut clarifier le plus rapidement possible. Les conjoints ne doivent pas attendre pour établir mutuellement des bonnes pratiques, et apprendre à se dégager des plages. Cela peut induire d’instaurer des rendez-vous récurrents en amoureux.

Qu’est-ce que cela signifie ?

Faut-il obligatoirement accepter des concessions ?

Uniquement si cela provient des deux parties, car sinon, gare aux frustrations. Les besoins de chacun doivent être respectés. Par exemple, la femme d’un patient projette de déménager en banlieue parisienne pour se rapprocher de son lieu de travail ; lui aime l’agitation de la capitale. Le compromis consiste alors à trouver un coin à proximité de la zone souhaitée, présentant un dynamisme important. Cela permet de les contenter.

Un thérapeute peut aider à prendre de la hauteur et concéder à des bouleversements, au nom d’un bonheur retrouvé.Elisabeth de Madre

Et quand la distance s’est déjà installée entre les concubins, comment réagir ?

Il faut rééquilibrer l’existence, ce qui relève de discussions et/ou de consultations auprès d’un spécialiste si l’on juge cela insurmontable seuls. Pour ce faire, on se pose autour d’une table et on a la conversation que l’aurait du mener en amont, à savoir appréhender la hiérarchie de chaque membre du couple et comprendre comment les allier.

Y a-t-il une issue ?

Cela doit permettre d’aboutir à un arrangement qui les satisfasse. Ce qui peut notamment se traduire par aller plus tôt au travail pour renouer avec des réelles soirées entre tourtereaux, ou que le plus ambitieux s’engager à conduire les enfants à l’école pour décharger l’autre.

Cela paraît simple sur le papier, qu’en est-il ?

Évidemment, cela s’avère moins rose en vrai : cela demande de renoncer à certaines habitudes. D’autant que le changement n’est pas facile pour tout le monde. D’où parfois, le recours incontournable à un tiers, un thérapeute qui peut aider à prendre de la hauteur et concéder à des bouleversements, au nom d’un bonheur retrouvé.

Regardez moins d’écrans pour davantage échanger, débriefer, ou réaliser des activités en duo.Elisabeth de Madre

Les enfants peuvent-ils ressentir ces tensions liées à l’univers professionnel ?

Bien sûr, ils aspirent tout tels des éponges. Néanmoins, ils n’arrivent généralement pas à communiquer. Ils manifestent leur tristesse autrement, en piquant des colères, tombant malade plus souvent, ayant des mauvais résultats scolaires, se disputant dans la cour de récréation, etc. Des signaux à ne pas négliger.

En conclusion, comment rallumer la flamme dans le couple après la journée de dur labeur ?

Limitez les soirs à manger devant une série et filer au lit. Regardez moins d’écrans pour davantage échanger, débriefer, ou réaliser des activités en duo, qu’elles soient artistiques, sportives. Cela créera de nouveaux souvenirs en partageant des moments agréables, hors de la routine.

https://emploi.lefigaro.fr/vie-bureau/attention-aux-frustrations-comment-eviter-que-la-vie-professionnelle-gache-le-couple-et-la-famille-20231021

Crise de couple, aller voir un psy ?

By | communication, Couple, Famille, Gestion des émotions, Non classé | No Comments

Crise de couple : aller voir un psychologue ?

 

Le couple aujourd’hui 

Le couple semble aujourd’hui  encore un lieu de sécurité affective, voire une bonne garantie du bonheur durable. Apres le temps de l’éblouissement mutuel, de la lune de miel, d’une certaine idéalisation de l’autre, le couple reprend contact avec le réel. C’est souvent le moment ou la crise de couple arrive ! Comme le dit Yvon Dallaire, psychologue Québécois, « Le couple est le creuset des crises de croissance »

Pourquoi certains couples arrivent à sortir plus forts de ces crises et pas les autres ? »

Les psychologues ont écouté, analysé, scruté les couples qui réussissent. Ils ont ainsi pu mettre à jour des aptitudes, des compétences qui manquent aux couples qui se séparent. Dans le couple de Lucie et Thibault , il y avait beaucoup de conflits concernant l’organisation de l’agenda familial, les priorités de Lucie n’étant pas celles de Thibault. Suite à une crise plus forte que les autres, Lucie a proposé à Thibault de suivre un weekend de formation à la communication non violente (CNV), il a accepté et ce fut l’occasion d’un vrai tournant pour le couple. La CNV est un processus de communication pragmatique et efficace, qui permet d’être clair et cohérent dans la communication, tout en étant ouvert et dans la compréhension de l’autre. Cette approche favorise la coopération et la résolution de conflits.

 

Que peut apporter un psychologue ?

 

Le psychologue est tout d’abord neutre sur les plans affectif et émotionnel, il ne prend pas partie pour l’un ou pour l’autre, comme le font souvent les proches. Il est « au service du couple ». Avec lui les conjoints peuvent s’exprimer dans un cadre sécurisé ou les débordements émotionnels seront contenus.

Il peut recevoir les conjoints séparément, pour permettre une parole plus libre sur leur vécu conjugal et ainsi mieux comprendre la problématique du couple.

Par sa formation clinique, il pourra repérer un éventuel besoin de prise en charge psychologique ou médicale de l’un ou l’autre et proposer des solutions pour cela.

Puis, chaque psychologue va travailler avec le couple en adaptant en fonction des situations et des besoins, les outils qu’il connaît, apprécie et maitrise.

Un travail dans la durée est souvent nécessaire pour consolider les changements nécessaires. Mais la démarche la plus difficile est toujours celle de décider à deux de se faire aider par un professionnel !

Audrey et Philippe se heurtent à propos de l’éducation de leurs enfants. Audrey a grandi dans une famille plutôt libérale, ou les interdits étaient peu fréquents, Philippe, vient d’une famille nombreuse plus traditionnelle ou le cadre posé pour les enfants était plus strict. Prendre avec eux le temps de parler de leur histoire, de leurs valeurs les a aidé à définir des choix communs.

 

 

 

Je pense à une séparation

By | communication, Couple, Famille, Non classé, sexualité conjugale | No Comments

« Depuis plusieurs mois,Je pense à une séparation, je n’ai plus plus de sentiments pour mon mari (mon épouse), la routine du quotidien m’ennuie, je n’y trouve plus de joies, plus d’envies, de projets.  Je pourrais refaire ma vie ?

Voilà ce genre de phrases que j’entends régulièrement et qui me laissent perplexe ! Oui, la routine du quotidien n’est pas toujours fun, oui mon conjoint n’est pas toujours au top, oui j’ai régulièrement envie d’envoyer balader mes enfants. Penser à une séparation est parfois légitime, la vie n’étant ni épanouissante, ni heureuse.

C’est courageux de votre part d’oser faire un constat négatif sur votre vécu, d’ oser voir votre vie en face. Vous n’êtes pas dans le déni d’une réalité inconfortable et vous vous posez des questions. Alors essayons d’y répondre en restant bien dans le concret. On ne refait pas sa vie, on la continue ! Tout ce qui a été vécu est gravé dans notre mémoire de façon plus ou moins consciente. Les enfants que nous avons mis au monde restent dans notre coeur jusqu’a la fin de la vie. Se séparer implique de séparer notre logement, nos biens, de réorganiser la vie des enfants. D’autres séparations sont moins évidentes telles que la séparations avec certains amis qui choisiront un conjoint plutôt que l’autre, séparation lors de moments forts tels que Noël, les anniversaires des enfants, les fêtes de famille, fêtes d’école… La liste est longue !  Comment vais-je vivre ces séparations ? La question se pose moins si votre conjoint est invivable, qu’il ait une dépendance avec l’alcool, qu’il soit un pervers narcissique  et que votre intégrité et celle de vos enfants soit menacée alors il y a urgence à prendre conseil auprès de professionnels pour poser les bons choix.

Si votre ressentit est plus de l’ordre d’un découragement, d’un désintérêt alors il y a de bonnes questions à se poser! Depuis combien de temps mon couple bat de l’aile ? Notre communication est elle en mode non-violente ? Avons nous pris du temps en couple récemment ? Qu’en est il de notre vie sexuelle ?  Sur quoi portent nos disputes ?  Que pense mon conjoint de la situation ? Est il prêt à se remettre en question et à se battre pour re dynamiser notre couple ? Des réponses à donner à tout cela sont essentielle avant de prendre une décision que vous pourriez regretter. Toute situation inconfortable ou difficile peut être vécue comme une occasion de croissance du couple. N’hésitez pas à vous faire aider.

question de discipline

By | Adolescent, Enfant, Famille, Non classé | No Comments

                                                     Question de discipline !

Vive la rentrée des classes pensent certains parents ! Fini de faire le gendarme de 7h du matin à 21h, entre les disputes sur le tas de sable ou dans la voiture et les remarques acidulées des grands parents.

Mais voici qu’arrivent le temps des levers matinaux, des devoirs du soir et la police à faire devant les écrans.

La discipline au quotidien est bien souvent envahissante et source de conflits dans la vie familiale.

Or, vivre la discipline sans drame est possible. Progressivement, en l’apprivoisant, vous allez découvrir qu’elle peut favoriser la communication et le respect dans la vie de tous.

Trois points me semblent intéressants pour vous aider dans cette démarche :

  • Que veut dire discipline ?

Le mot discipline vient du latin disciplina. Au Moyen Age il désignait surtout l’enseignement, l’apprentissage et les consignes. Aujourd’hui, le dictionnaire privilégie l’idée de soumission à un règlement. Dans le domaine de la connaissance la discipline est un sujet d’enseignement. De nos jours, la discipline est plutôt associée à des idées de punition, de sévérité et bien souvent de violences. Un patient me disait hier qu’il avait du mettre un verrou sur la porte de la chambre de Jonas, son petit garçon de 4 ans pour pouvoir le punir en l’enfermant seul dans sa chambre !

N’oublions pas que la racine du mot discipline est disciple, qui signifie étudiant, élève, celui qui reçoit un enseignement.

  • Quel objectif à la discipline ?

Revenons à Jonas : quand il frappe son papa, vers quoi se mobilise l’attention du papa ? Vers une sanction adaptée visant à aider son petit garçon à changer de comportement ? Je ne le pense pas. Ce monsieur a réagi en étant irrité et désemparé. Certes, la punition va probablement faire cesser le comportement inadapté, mais seul l’enseignement dispense des connaissances et des aptitudes pour toute la vie. L’objectif de la discipline est d’aider l’enfant à acquérir certaines aptitudes, des capacités qui l’aideront à faire des bons choix, à gérer ses désirs, ses émotions et à avoir des comportements adaptés.

  • Trois questions à se poser avant de réagir trop vite

Pourquoi mon enfant a t’il agi ainsi ?

Apres avoir respiré tranquillement, prenons la casquette de Sherlock Holmes ! Lorsque Jonas frappe son papa, quel est le besoin caché derrière cet acte? a t’il besoin de son attention ? C’est probable, mais l’acte pour l’obtenir n’est pas souhaitable ! A 4 ans, il n’est pas encore capable de bien gérer son impatience et sa colère.

Quelle est la meilleure leçon à lui transmettre ?

Dans la situation de Jonas, le message à lui enseigner est que frapper son Papa pour obtenir son attention n’est pas acceptable. Certes, le papa devra de son coté essayer d’être vigilant pour rester à l’écoute de son fils. En frappant son papa, Jonas obtient une sanction, il obtient l’attention de son père. Mais cette réponse ne va pas l’aider à établir des relations harmonieuses avec lui.

Comment lui faire comprendre ce message ?

 

Enfermer Jonas est une option. Une autre est de vous connecter à lui, et de reconnaître ses besoins « Tu as envie de jouer et tu es furieux que je bricole tout seul ? » Peu importe sa réponse, il se sait compris. Son papa peut lui dire  «  Je termine de réparer la lampe et je joue aux Kapla avec toi  avant le diner »

Prendre le temps de se poser ces 3 questions peut sembler idéaliste. Or, en la pratiquant avec mes enfants, je peux vous dire qu’au début, cette démarche semble laborieuse

 

 

Pour ceux qui veulent approfondir le sujet, je vous conseille la lecture : « La discipline sans drame »

de Dan Siegel, et Tina Bryson, paru en avril 2016 , Edition les arènes.

Je souffre d’une fausse couche : que faire ?

By | deuil d'un bébé, Famille, fausse couche, Non classé, Stress | No Comments

Souffrir d’une fausse couche n’est pas anormal.

Cet événement douloureux a transformé votre vie,  elle ne peut pas reprendre comme si rien ne s’était passé. La fausse couche étant comme « un non-événement ».  Un travail de deuil est important à faire. Parfois le travail de deuil est bloqué car il est soit trop douloureux, soit bloqué par un deuil  précédent non fait. Heureusement, rien est fermé définitivement. Il sera peut être possible à faire dans les mois à venir à l’occasion d’un événement ou d’une rencontre le permettant.

Aujourd’hui, vous vous dites, je suis au fond du trou, je pleure pour un rien, je tourne en rond dans mes pensées, je ne vais pas m’en sortir! Mon conjoint ne me comprends pas, il s’inquiète. j’ai l’impression que pour lui, c’est du passé, il ne pense qu’a l’avenir et à notre prochain bébé.

Ceci est normal! Il ne vit pas le deuil de la même façon que vous et heureusement! sinon vous seriez tous les deux au fond du trou en même temps.

Vos larmes et votre fragilité émotionnelle indiquent que vous êtes en plein travail de deuil.

46_wftypvyq-cristina-gottardi

Qu’est ce que ce travail de deuil dont parlent les psys ?

c’est une expression créée par Sigmund Freud dans l’article Deuil et mélancolie en 1917. L’objectif de ce travail est d’accepter progressivement la réalité de la perte du bébé attendu, pour se reconstruire et progressivement accepter que la vie continue sans sa présence.

Il ne s’agit pas d’oublier. Comme dit Jeanine Pillot  » C’est remplacer la perte par une présence intérieure« .

Cette présence intérieure, ce changement intérieur lorsque le travail de deuil est avancé peut même être source d’une plus grande connaissance de soi, plus d’empathie envers ceux qui souffrent.

Si vous vous sentez bloquée, n’hésitez pas à vous faire accompagner, seule ou avec votre conjoint.

Le réseau de santé périnatal de Paris dont je fais partie propose des professionnels pouvant vous accompagner.

La fausse couche, une douleur peu reconnue

By | Couple, deuil d'un bébé, Famille, fausse couche, Non classé | No Comments

image paisible, surmonter la fausse coucheSouvent banalisée, une fausse couche bouleverse pourtant les couples qui la vivent. Comment surmonter cette épreuve encore taboue. Elle touche près de 200 000 femmes chaque année !

Juste après un tel événement, l’entourage, bienveillant mais souvent maladroit essaie souvent d’éviter le sujet de peur d’attrister encore plus celle qui y est confronté. Pourtant, perdre un bébé à quelques semaines d’aménorrhée ou dans une grossesse avancée nécessite de « faire son deuil ». Ce deuil va être vécu différemment par chacune. Prendre soin de soi, partager ses émotions et ses sentiments avec d’autres, pleurer, repenser à tout ce qui s’est passé depuis le début  de la grossesse, travailler sur la culpabilité, écrire un poème font souvent partie de ce travail de deuil d’un bébé.

Avant 12 semaines d’aménorrhée (SA), on parle de fausse couche précoce, elles sont souvent dues à une malformation chromosomique mais bien souvent la cause n’est pas connue, ce qui est difficile à vivre pour les parents.

Passé 22 SA, le bébé, le foetus, peut être inscrit sur le livret de famille et peut avoir une sépulture. Cette démarche donne une existence reconnue, légale au bébé. Elle aide souvent les couples, la peur de l’oubli étant importante pour les mamans .

En France, l’âge moyen pour une première grossesse est de 28 ans. Quand la première grossesse désirée se présente, le futur bébé est déjà très investit souvent de façon ambivalente : » Je veux ce bébé, mais est ce le bon moment? est ce que je vais être une bonne mère? Est ce vraiment le bon moment pour mon travail ? » Ce questionnement survient chez la majorité des femmes, mais pour celles dont la grossesse s’arrête, il peut générer de la culpabilité.  » Je ne le désirais pas assez, j’ai trop travaillé, j’étais stressée, j’ai fait trop de sport, j’ai déjà un bébé de 16 mois et je ne me suis pas assez occupée de ma nouvelle grossesse  » Autant de fausses culpabilités dans toutes ces phrases qui peuvent alimenter des fantasmes et rendre plus douloureuse la fausse couche.

Question de discipline

By | Adolescent, Couple, Enfant, Famille, Non classé | No Comments

Question de discipline !

Vive la rentrée des classes pensent certains parents ! Fini de faire le gendarme de 7h du matin à 21h, entre les disputes sur le tas de sable ou dans la voiture et les remarques acidulées des grands parents.

Mais voici qu’arrivent le temps des levers matinaux, des devoirs du soir et la police à faire devant les écrans.

La discipline au quotidien est bien souvent envahissante et source de conflits dans la vie familiale.

Or, vivre la discipline sans drame est possible. Progressivement, en l’apprivoisant, vous allez découvrir qu’elle peut favoriser la communication et le respect dans la vie de tous.

Trois points me semblent intéressants pour vous aider dans cette démarche :

  • Que veut dire discipline ?

Le mot discipline vient du latin disciplina. Au Moyen Age il désignait surtout l’enseignement, l’apprentissage et les consignes. Aujourd’hui, le dictionnaire privilégie l’idée de soumission à un règlement. Dans le domaine de la connaissance la discipline est un sujet d’enseignement. De nos jours, la discipline est plutôt associée à des idées de punition, de sévérité et bien souvent de violences. Un patient me disait hier qu’il avait du mettre un verrou sur la porte de la chambre de Jonas, son petit garçon de 4 ans pour pouvoir le punir en l’enfermant seul dans sa chambre !

N’oublions pas que la racine du mot discipline est disciple, qui signifie étudiant, élève, celui qui reçoit un enseignement.

  • Quel objectif à la discipline ?

Revenons à Jonas : quand il frappe son papa, vers quoi se mobilise l’attention du papa ? Vers une sanction adaptée visant à aider son petit garçon à changer de comportement ? Je ne le pense pas. Ce monsieur a réagi en étant irrité et désemparé. Certes, la punition va probablement faire cesser le comportement inadapté, mais seul l’enseignement dispense des connaissances et des aptitudes pour toute la vie. L’objectif de la discipline est d’aider l’enfant à acquérir certaines aptitudes, des capacités qui l’aideront à faire des bons choix, à gérer ses désirs, ses émotions et à avoir des comportements adaptés.

  • Trois questions à se poser avant de réagir trop vite

Pourquoi mon enfant a t’il agi ainsi ?

Apres avoir respiré tranquillement, prenons la casquette de Sherlock Holmes ! Lorsque Jonas frappe son papa, quel est le besoin caché derrière cet acte? a t’il besoin de son attention ? C’est probable, mais l’acte pour l’obtenir n’est pas souhaitable ! A 4 ans, il n’est pas encore capable de bien gérer son impatience et sa colère.

Quelle est la meilleure leçon à lui transmettre ?

Dans la situation de Jonas, le message à lui enseigner est que frapper son Papa pour obtenir son attention n’est pas acceptable. Certes, le papa devra de son coté essayer d’être vigilant pour rester à l’écoute de son fils. En frappant son papa, Jonas obtient une sanction, il obtient l’attention de son père. Mais cette réponse ne va pas l’aider à établir des relations harmonieuses avec lui.

Comment lui faire comprendre ce message ?

 

Enfermer Jonas est une option. Une autre est de vous connecter à lui, et de reconnaître ses besoins « Tu as envie de jouer et tu es furieux que je bricole tout seul ? » Peu importe sa réponse, il se sait compris. Son papa peut lui dire  «  Je termine de réparer la lampe et je joue aux Kapla avec toi  avant le diner »

Prendre le temps de se poser ces 3 questions peut sembler idéaliste. Or, en la pratiquant avec mes enfants, je peux vous dire qu’au début, cette démarche semble laborieuse

 

 

Pour ceux qui veulent approfondir le sujet, je vous conseille la lecture : « La discipline sans drame »

de Dan Siegel, et Tina Bryson, paru en avril 2016 , Edition les arènes.

Pour ceux qui parlent anglais:  https://www.youtube.com/watch?v=XWGaENBneE8

Les émotions, qui sont elles ?

By | Adolescent, Couple, Famille, Gestion des émotions, Non classé | No Comments

Les émotions nous touchent dès le réveil. Elles peuvent nous envahir sans que nous ayons prise sur elles. D’un coté nous les recherchons et de l’autre nous les craignons. Nous croyons les connaître mais elles nous bernent souvent.

D’un coté nous devons les contrôler pour être socialement acceptables et de l’autre nous devons les exprimer pour exister et communiquer.

smileys emotions

Qui sont elles ?

Le dictionnaire les définit ainsi : « L’émotion est un trouble, une agitation passagère ou un état affectif intense, caractérisés par une brusque perturbation physique et mentale. »

Ces émotions  sont  vitales à la survie de l’homme, elles ne sont pas dangereuses, au contraire, elles nous fournissent des informations importantes à notre vie. Tout être humain ou animal, naît avec un équipement émotionnel qu’il partage avec ses congénères et qui lui permet d’agir d’instinct, de s’adapter aux situations délicates. Autrement dit, chercher à maîtriser à tout prix nos émotions peut mettre en péril notre vie.

La peur : Depuis l’âge des cavernes, la peur est un stimulant pour qui sait la dépasser. Elle nous signale les dangers, l’adrénaline dirige le sang vers les jambes, et prépare à la fuite. La peur peut paralyser quelques instants notre corps lui donnant ainsi le temps de décider la bonne attitude à avoir.

La colère  indique que les limites de l’acceptable sont atteintes. Elle traduit l’insatisfaction. Un besoin est insatisfait, un désir n’est pas comblé, une attente est sans réponse On éprouve donc de la colère envers « l’obstacle » à notre satisfaction. L’adrénaline produite lors de moments de colère peut favoriser une action vigoureuse en vue de changements nécessaires.

La tristesse permet de se replier sur soi pour faire le travail de deuil. Elle est nécessaire après une séparation. Les larmes contenant beaucoup plus d’hormones de stress que le sang, pleurer est donc la manière la plus naturelle d’extérioriser sa peine.

La joie, euphorisant et désinhibiteur naturel,  stimule la production d’hormones du plaisir et permet d’accomplir avec enthousiasme toutes les tâches qui nous incombent. La joie nous ouvre au partage et nous ouvre aux autres.

 

Les émotions naissent au plus profond de notre cerveau archaïque dit « reptilien », puis elles sont transmise vers le néocortex, notre cerveau pensant. Celui ci va nous permettre d’exploiter au mieux les informations qu’elles apportent en nous permettent de mettre des mots sur notre ressentit, de la logique et de l’empathie.  Beaucoup de difficultés à gérer nos émotions viennent d’une mauvaise connexion entre notre cerveau reptilien et notre néocortex. Bonne nouvelle: Cette mauvaise connexion est perfectible!

Sans les émotions nous serions des machines et notre existence serait grise. Dans le monde professionnel, les  » winners  » (gagnants) ne sont pas forcément des surdiplômés, mais ceux qui sont humainement appréciés, qui sont capables de reconnaître, d’analyser, de gérer leurs émotions et de comprendre celles des autres. Quand ils demandent de l’aide avec empathie face à un problème, ils l’obtiennent immédiatement.

Nous verrons dans un article suivant comment tirer profit de nos émotions.

Un enfant qui ne vient pas, les questions qui se posent

By | Couple, Famille, Infertilité | No Comments

Désirer un enfant qui ne vient pas,

Vivre des fausses couches, des échecs de transferts,

Subir des traitements hormonaux lourds sont des facteurs de souffrances et de troubles pour une femme et pour un couple.

En parallèle, des questions du passé, du présent et de l’avenir se bousculent dans la tête :

Quelle était ma place, mon rôle dans ma fratrie ?

Y a t’il un secret dans ma famille ?

Suis-je bien libre face à mon passé ?

Comment ajuster nos désirs d’enfants dans le couple ?

Quelle place lui faire dans ma vie ?

Comment réorganiser la vie du couple avec lui ?

 

Le psychisme et le corps étant intimement liés, des facteurs psycho affectifs influencent la fécondité d’un couple.

Le stress, un trauma psychique, des peurs liées à l’accès vers la parentalité, un secret de famille peuvent handicaper fortement la conception d’un enfant.

 

Le psychologue propose de vous aider à pacifier votre histoire, à ouvrir avec vous un espace pour penser ce désir d’enfant seul ou en couple, afin de tout mettre en œuvre pour vous préparer à l’accueillir paisiblement.

Communication conjugale

By | Couple, Famille, Gestion des émotions | No Comments

Dimanche après-midi, j’ai ouvert avec les enfants un vieil album de photo. Album qui n’avait pas été regardé depuis au moins 10 ans !
Le soir, avec mon mari, nous en reparlons  « À ce moment là, nous étions des jeunes parents avec de beaux enfants. Mais aujourd’hui, avec vingt années de plus, je me sens plus heureuse et paisible ».

Il me répond du tac au tac « Nous avons changé notre façon de communiquer, cela a changé notre vie ».
Toute psychologue que je suis, je n’avais jamais eu de cours sur la communication conjugale ! Depuis je me suis formée et vous propose deux conseils qui pourraient vous aider :

Conseil 1 :
Pour bien communiquer à deux, nous devons bien communiquer avec nous même !

Élémentaire devez vous penser, mais cela se révèle très compliqué pour nous Français qui n’y avons pas été habitué dès notre petite enfance à ne pas écouter puis exprimer nos ressentis et besoins associés.

Une patiente d’environ 50 ans vient de me dire en consultation « Je n’ose pas dire mes besoins, j’ai peur de la réaction des autres. ».

De quelle peur parle t’elle ? Peut être celle de perdre l’amour de ses proches ?

communication-conjugale

Conseil 2 :
Prendre de la distance avec le modèle de communication de notre famille d’origine. Nous sommes marqués profondément par le mode de communication de notre famille d’origine. Ce mode de communication n’étant pas celui de notre conjoint, des blessures se créent et des rancunes ont tendance à s’accumuler au cours des années. Il est important d’apprendre à décoder le mode de communication de son conjoint.

Un couple en consultation me disait « Monsieur: je viens d’une famille de garçons, chez nous on a toujours été très direct, je dis ce que j’ai à dire » Madame, fille unique, était en grande souffrance ne se sentant ni entendue dans ses sentiments ni respectée dans ses besoins.
Bien communiquer avec soi même, et avec l’autre nécessite une vraie ré-éducation pour apprendre à s’écouter, à accueillir ses sentiments et ses besoins. Un accompagnement  initial peut aussi aider à prendre une certaine distance avec votre histoire personnelle.