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Je souffre d’une fausse couche : que faire ?

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Souffrir d’une fausse couche n’est pas anormal.

Cet événement douloureux a transformé votre vie,  elle ne peut pas reprendre comme si rien ne s’était passé. La fausse couche étant comme « un non-événement ».  Un travail de deuil est important à faire. Parfois le travail de deuil est bloqué car il est soit trop douloureux, soit bloqué par un deuil  précédent non fait. Heureusement, rien est fermé définitivement. Il sera peut être possible à faire dans les mois à venir à l’occasion d’un événement ou d’une rencontre le permettant.

Aujourd’hui, vous vous dites, je suis au fond du trou, je pleure pour un rien, je tourne en rond dans mes pensées, je ne vais pas m’en sortir! Mon conjoint ne me comprends pas, il s’inquiète. j’ai l’impression que pour lui, c’est du passé, il ne pense qu’a l’avenir et à notre prochain bébé.

Ceci est normal! Il ne vit pas le deuil de la même façon que vous et heureusement! sinon vous seriez tous les deux au fond du trou en même temps.

Vos larmes et votre fragilité émotionnelle indiquent que vous êtes en plein travail de deuil.

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Qu’est ce que ce travail de deuil dont parlent les psys ?

c’est une expression créée par Sigmund Freud dans l’article Deuil et mélancolie en 1917. L’objectif de ce travail est d’accepter progressivement la réalité de la perte du bébé attendu, pour se reconstruire et progressivement accepter que la vie continue sans sa présence.

Il ne s’agit pas d’oublier. Comme dit Jeanine Pillot  » C’est remplacer la perte par une présence intérieure« .

Cette présence intérieure, ce changement intérieur lorsque le travail de deuil est avancé peut même être source d’une plus grande connaissance de soi, plus d’empathie envers ceux qui souffrent.

Si vous vous sentez bloquée, n’hésitez pas à vous faire accompagner, seule ou avec votre conjoint.

Le réseau de santé périnatal de Paris dont je fais partie propose des professionnels pouvant vous accompagner.

La fausse couche, une douleur peu reconnue

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image paisible, surmonter la fausse coucheSouvent banalisée, une fausse couche bouleverse pourtant les couples qui la vivent. Comment surmonter cette épreuve encore taboue. Elle touche près de 200 000 femmes chaque année !

Juste après un tel événement, l’entourage, bienveillant mais souvent maladroit essaie souvent d’éviter le sujet de peur d’attrister encore plus celle qui y est confronté. Pourtant, perdre un bébé à quelques semaines d’aménorrhée ou dans une grossesse avancée nécessite de « faire son deuil ». Ce deuil va être vécu différemment par chacune. Prendre soin de soi, partager ses émotions et ses sentiments avec d’autres, pleurer, repenser à tout ce qui s’est passé depuis le début  de la grossesse, travailler sur la culpabilité, écrire un poème font souvent partie de ce travail de deuil d’un bébé.

Avant 12 semaines d’aménorrhée (SA), on parle de fausse couche précoce, elles sont souvent dues à une malformation chromosomique mais bien souvent la cause n’est pas connue, ce qui est difficile à vivre pour les parents.

Passé 22 SA, le bébé, le foetus, peut être inscrit sur le livret de famille et peut avoir une sépulture. Cette démarche donne une existence reconnue, légale au bébé. Elle aide souvent les couples, la peur de l’oubli étant importante pour les mamans .

En France, l’âge moyen pour une première grossesse est de 28 ans. Quand la première grossesse désirée se présente, le futur bébé est déjà très investit souvent de façon ambivalente : » Je veux ce bébé, mais est ce le bon moment? est ce que je vais être une bonne mère? Est ce vraiment le bon moment pour mon travail ? » Ce questionnement survient chez la majorité des femmes, mais pour celles dont la grossesse s’arrête, il peut générer de la culpabilité.  » Je ne le désirais pas assez, j’ai trop travaillé, j’étais stressée, j’ai fait trop de sport, j’ai déjà un bébé de 16 mois et je ne me suis pas assez occupée de ma nouvelle grossesse  » Autant de fausses culpabilités dans toutes ces phrases qui peuvent alimenter des fantasmes et rendre plus douloureuse la fausse couche.

Question de discipline

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Question de discipline !

Vive la rentrée des classes pensent certains parents ! Fini de faire le gendarme de 7h du matin à 21h, entre les disputes sur le tas de sable ou dans la voiture et les remarques acidulées des grands parents.

Mais voici qu’arrivent le temps des levers matinaux, des devoirs du soir et la police à faire devant les écrans.

La discipline au quotidien est bien souvent envahissante et source de conflits dans la vie familiale.

Or, vivre la discipline sans drame est possible. Progressivement, en l’apprivoisant, vous allez découvrir qu’elle peut favoriser la communication et le respect dans la vie de tous.

Trois points me semblent intéressants pour vous aider dans cette démarche :

  • Que veut dire discipline ?

Le mot discipline vient du latin disciplina. Au Moyen Age il désignait surtout l’enseignement, l’apprentissage et les consignes. Aujourd’hui, le dictionnaire privilégie l’idée de soumission à un règlement. Dans le domaine de la connaissance la discipline est un sujet d’enseignement. De nos jours, la discipline est plutôt associée à des idées de punition, de sévérité et bien souvent de violences. Un patient me disait hier qu’il avait du mettre un verrou sur la porte de la chambre de Jonas, son petit garçon de 4 ans pour pouvoir le punir en l’enfermant seul dans sa chambre !

N’oublions pas que la racine du mot discipline est disciple, qui signifie étudiant, élève, celui qui reçoit un enseignement.

  • Quel objectif à la discipline ?

Revenons à Jonas : quand il frappe son papa, vers quoi se mobilise l’attention du papa ? Vers une sanction adaptée visant à aider son petit garçon à changer de comportement ? Je ne le pense pas. Ce monsieur a réagi en étant irrité et désemparé. Certes, la punition va probablement faire cesser le comportement inadapté, mais seul l’enseignement dispense des connaissances et des aptitudes pour toute la vie. L’objectif de la discipline est d’aider l’enfant à acquérir certaines aptitudes, des capacités qui l’aideront à faire des bons choix, à gérer ses désirs, ses émotions et à avoir des comportements adaptés.

  • Trois questions à se poser avant de réagir trop vite

Pourquoi mon enfant a t’il agi ainsi ?

Apres avoir respiré tranquillement, prenons la casquette de Sherlock Holmes ! Lorsque Jonas frappe son papa, quel est le besoin caché derrière cet acte? a t’il besoin de son attention ? C’est probable, mais l’acte pour l’obtenir n’est pas souhaitable ! A 4 ans, il n’est pas encore capable de bien gérer son impatience et sa colère.

Quelle est la meilleure leçon à lui transmettre ?

Dans la situation de Jonas, le message à lui enseigner est que frapper son Papa pour obtenir son attention n’est pas acceptable. Certes, le papa devra de son coté essayer d’être vigilant pour rester à l’écoute de son fils. En frappant son papa, Jonas obtient une sanction, il obtient l’attention de son père. Mais cette réponse ne va pas l’aider à établir des relations harmonieuses avec lui.

Comment lui faire comprendre ce message ?

 

Enfermer Jonas est une option. Une autre est de vous connecter à lui, et de reconnaître ses besoins « Tu as envie de jouer et tu es furieux que je bricole tout seul ? » Peu importe sa réponse, il se sait compris. Son papa peut lui dire  «  Je termine de réparer la lampe et je joue aux Kapla avec toi  avant le diner »

Prendre le temps de se poser ces 3 questions peut sembler idéaliste. Or, en la pratiquant avec mes enfants, je peux vous dire qu’au début, cette démarche semble laborieuse

 

 

Pour ceux qui veulent approfondir le sujet, je vous conseille la lecture : « La discipline sans drame »

de Dan Siegel, et Tina Bryson, paru en avril 2016 , Edition les arènes.

Pour ceux qui parlent anglais:  https://www.youtube.com/watch?v=XWGaENBneE8

Un enfant qui ne vient pas, les questions qui se posent

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Désirer un enfant qui ne vient pas,

Vivre des fausses couches, des échecs de transferts,

Subir des traitements hormonaux lourds sont des facteurs de souffrances et de troubles pour une femme et pour un couple.

En parallèle, des questions du passé, du présent et de l’avenir se bousculent dans la tête :

Quelle était ma place, mon rôle dans ma fratrie ?

Y a t’il un secret dans ma famille ?

Suis-je bien libre face à mon passé ?

Comment ajuster nos désirs d’enfants dans le couple ?

Quelle place lui faire dans ma vie ?

Comment réorganiser la vie du couple avec lui ?

 

Le psychisme et le corps étant intimement liés, des facteurs psycho affectifs influencent la fécondité d’un couple.

Le stress, un trauma psychique, des peurs liées à l’accès vers la parentalité, un secret de famille peuvent handicaper fortement la conception d’un enfant.

 

Le psychologue propose de vous aider à pacifier votre histoire, à ouvrir avec vous un espace pour penser ce désir d’enfant seul ou en couple, afin de tout mettre en œuvre pour vous préparer à l’accueillir paisiblement.

Communication conjugale

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Dimanche après-midi, j’ai ouvert avec les enfants un vieil album de photo. Album qui n’avait pas été regardé depuis au moins 10 ans !
Le soir, avec mon mari, nous en reparlons  « À ce moment là, nous étions des jeunes parents avec de beaux enfants. Mais aujourd’hui, avec vingt années de plus, je me sens plus heureuse et paisible ».

Il me répond du tac au tac « Nous avons changé notre façon de communiquer, cela a changé notre vie ».
Toute psychologue que je suis, je n’avais jamais eu de cours sur la communication conjugale ! Depuis je me suis formée et vous propose deux conseils qui pourraient vous aider :

Conseil 1 :
Pour bien communiquer à deux, nous devons bien communiquer avec nous même !

Élémentaire devez vous penser, mais cela se révèle très compliqué pour nous Français qui n’y avons pas été habitué dès notre petite enfance à ne pas écouter puis exprimer nos ressentis et besoins associés.

Une patiente d’environ 50 ans vient de me dire en consultation « Je n’ose pas dire mes besoins, j’ai peur de la réaction des autres. ».

De quelle peur parle t’elle ? Peut être celle de perdre l’amour de ses proches ?

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Conseil 2 :
Prendre de la distance avec le modèle de communication de notre famille d’origine. Nous sommes marqués profondément par le mode de communication de notre famille d’origine. Ce mode de communication n’étant pas celui de notre conjoint, des blessures se créent et des rancunes ont tendance à s’accumuler au cours des années. Il est important d’apprendre à décoder le mode de communication de son conjoint.

Un couple en consultation me disait « Monsieur: je viens d’une famille de garçons, chez nous on a toujours été très direct, je dis ce que j’ai à dire » Madame, fille unique, était en grande souffrance ne se sentant ni entendue dans ses sentiments ni respectée dans ses besoins.
Bien communiquer avec soi même, et avec l’autre nécessite une vraie ré-éducation pour apprendre à s’écouter, à accueillir ses sentiments et ses besoins. Un accompagnement  initial peut aussi aider à prendre une certaine distance avec votre histoire personnelle.

désir de grossesse

By | Couple, Famille, Infertilité | No Comments

Désirer un bébé, une grossesse qui tarde à venir sont très difficile à vivre pour soi même, pour son couple et vis à vis de son entourage.

Ce désir de grossesse peut prendre beaucoup de place dans votre vie, voire envahir votre vie quotidienne qui peut être par ailleurs satisfaisante. L’estime de soi peut en être abimée. « Mes collègues, ma soeur, mes amies ont un enfant et moi, je ne suis pas capable d’ en avoir « . De la colère et de la tristesse s’ajoutent bien souvent au tableau et rendent la vie difficile à vivre. Par ailleurs, un peu de culpabilité, liée à une histoire personnelle difficile, une tension conjugale ou des désirs se confrontent  peuvent venir s’ajouter au tableau.

Que faire?

Je n’ai pas de solution miracle, mais plusieurs petites choses peuvent aider à vous rendre la vie plus confortable: apprendre à mieux accueillir, vivre ses émotions et partager ses émotions en couple. Pour cela, apprendre à mieux communiquer en couple est un outil très efficace. Puis regarder son histoire personnelle avec bienveillance et douceur, redécouvrir la richesse de la vie de couple devraient permettre de mieux vivre ce temps d’attente.

Par ailleurs, essayer de travailler sur des blessures personnelles ou familiales peut débloquer une situation. Certains blocages inconscients, venant de secrets de famille, de blessures ou de traumatismes sont à l’origine d’un interdit de transmettre la vie.

Si un de ces points vous touche et vous intéresse, et que vous avez envie d’avancer, vous pouvez en parler avec un professionnel qui pourra vous accompagner  pour vous aider seul(e) ou en couple face à votre histoire, vos projets, et vos difficultés. Les proches sont souvent très impliqués affectivement, ils ont du mal à rester objectif  ce qui est indispensable pour vous aider.