All posts by Elisabeth de Madre

La fausse couche, une douleur peu reconnue

By | Couple, deuil d'un bébé, Famille, fausse couche, Non classé | No Comments

image paisible, surmonter la fausse coucheSouvent banalisée, une fausse couche bouleverse pourtant les couples qui la vivent. Comment surmonter cette épreuve encore taboue. Elle touche près de 200 000 femmes chaque année !

Juste après un tel événement, l’entourage, bienveillant mais souvent maladroit essaie souvent d’éviter le sujet de peur d’attrister encore plus celle qui y est confronté. Pourtant, perdre un bébé à quelques semaines d’aménorrhée ou dans une grossesse avancée nécessite de « faire son deuil ». Ce deuil va être vécu différemment par chacune. Prendre soin de soi, partager ses émotions et ses sentiments avec d’autres, pleurer, repenser à tout ce qui s’est passé depuis le début  de la grossesse, travailler sur la culpabilité, écrire un poème font souvent partie de ce travail de deuil d’un bébé.

Avant 12 semaines d’aménorrhée (SA), on parle de fausse couche précoce, elles sont souvent dues à une malformation chromosomique mais bien souvent la cause n’est pas connue, ce qui est difficile à vivre pour les parents.

Passé 22 SA, le bébé, le foetus, peut être inscrit sur le livret de famille et peut avoir une sépulture. Cette démarche donne une existence reconnue, légale au bébé. Elle aide souvent les couples, la peur de l’oubli étant importante pour les mamans .

En France, l’âge moyen pour une première grossesse est de 28 ans. Quand la première grossesse désirée se présente, le futur bébé est déjà très investit souvent de façon ambivalente : » Je veux ce bébé, mais est ce le bon moment? est ce que je vais être une bonne mère? Est ce vraiment le bon moment pour mon travail ? » Ce questionnement survient chez la majorité des femmes, mais pour celles dont la grossesse s’arrête, il peut générer de la culpabilité.  » Je ne le désirais pas assez, j’ai trop travaillé, j’étais stressée, j’ai fait trop de sport, j’ai déjà un bébé de 16 mois et je ne me suis pas assez occupée de ma nouvelle grossesse  » Autant de fausses culpabilités dans toutes ces phrases qui peuvent alimenter des fantasmes et rendre plus douloureuse la fausse couche.

Question de discipline

By | Adolescent, Couple, Enfant, Famille, Non classé | No Comments

Question de discipline !

Vive la rentrée des classes pensent certains parents ! Fini de faire le gendarme de 7h du matin à 21h, entre les disputes sur le tas de sable ou dans la voiture et les remarques acidulées des grands parents.

Mais voici qu’arrivent le temps des levers matinaux, des devoirs du soir et la police à faire devant les écrans.

La discipline au quotidien est bien souvent envahissante et source de conflits dans la vie familiale.

Or, vivre la discipline sans drame est possible. Progressivement, en l’apprivoisant, vous allez découvrir qu’elle peut favoriser la communication et le respect dans la vie de tous.

Trois points me semblent intéressants pour vous aider dans cette démarche :

  • Que veut dire discipline ?

Le mot discipline vient du latin disciplina. Au Moyen Age il désignait surtout l’enseignement, l’apprentissage et les consignes. Aujourd’hui, le dictionnaire privilégie l’idée de soumission à un règlement. Dans le domaine de la connaissance la discipline est un sujet d’enseignement. De nos jours, la discipline est plutôt associée à des idées de punition, de sévérité et bien souvent de violences. Un patient me disait hier qu’il avait du mettre un verrou sur la porte de la chambre de Jonas, son petit garçon de 4 ans pour pouvoir le punir en l’enfermant seul dans sa chambre !

N’oublions pas que la racine du mot discipline est disciple, qui signifie étudiant, élève, celui qui reçoit un enseignement.

  • Quel objectif à la discipline ?

Revenons à Jonas : quand il frappe son papa, vers quoi se mobilise l’attention du papa ? Vers une sanction adaptée visant à aider son petit garçon à changer de comportement ? Je ne le pense pas. Ce monsieur a réagi en étant irrité et désemparé. Certes, la punition va probablement faire cesser le comportement inadapté, mais seul l’enseignement dispense des connaissances et des aptitudes pour toute la vie. L’objectif de la discipline est d’aider l’enfant à acquérir certaines aptitudes, des capacités qui l’aideront à faire des bons choix, à gérer ses désirs, ses émotions et à avoir des comportements adaptés.

  • Trois questions à se poser avant de réagir trop vite

Pourquoi mon enfant a t’il agi ainsi ?

Apres avoir respiré tranquillement, prenons la casquette de Sherlock Holmes ! Lorsque Jonas frappe son papa, quel est le besoin caché derrière cet acte? a t’il besoin de son attention ? C’est probable, mais l’acte pour l’obtenir n’est pas souhaitable ! A 4 ans, il n’est pas encore capable de bien gérer son impatience et sa colère.

Quelle est la meilleure leçon à lui transmettre ?

Dans la situation de Jonas, le message à lui enseigner est que frapper son Papa pour obtenir son attention n’est pas acceptable. Certes, le papa devra de son coté essayer d’être vigilant pour rester à l’écoute de son fils. En frappant son papa, Jonas obtient une sanction, il obtient l’attention de son père. Mais cette réponse ne va pas l’aider à établir des relations harmonieuses avec lui.

Comment lui faire comprendre ce message ?

 

Enfermer Jonas est une option. Une autre est de vous connecter à lui, et de reconnaître ses besoins « Tu as envie de jouer et tu es furieux que je bricole tout seul ? » Peu importe sa réponse, il se sait compris. Son papa peut lui dire  «  Je termine de réparer la lampe et je joue aux Kapla avec toi  avant le diner »

Prendre le temps de se poser ces 3 questions peut sembler idéaliste. Or, en la pratiquant avec mes enfants, je peux vous dire qu’au début, cette démarche semble laborieuse

 

 

Pour ceux qui veulent approfondir le sujet, je vous conseille la lecture : « La discipline sans drame »

de Dan Siegel, et Tina Bryson, paru en avril 2016 , Edition les arènes.

Pour ceux qui parlent anglais:  https://www.youtube.com/watch?v=XWGaENBneE8

Les émotions, une force de vie à exploiter

By | Couple, Gestion des émotions, Non classé, Stress | One Comment

Les émotions, un super carburant !

 

Dans mon dernier article, j’évoquais les difficultés à gérer au mieux nos émotions en parlant des connexions complexes entre notre cerveau reptilien et notre néocortex.

Quelques informations vont nous sont être utiles pour bien comprendre ces connexions :

 

Notre cerveau est un ensemble, un tout organisé en différentes zones chacune ayant des fonctions spécifiques.

La zone dite « haute »  ou néocortex est celle qui pense, réfléchit et décide. Elle est divisée en deux parties. D’une part le cerveau droit qui traite les informations corporelles, non verbales, les images et les émotions. De l’autre, le cerveau gauche traite le langage et la logique.

La zone dite « basse » ou encore appelée cerveau limbique va réagir émotionnellement, il va permettre, organiser la traduction de nos émotions dans notre corps par le biais des neuro transmetteurs et de notre système neuro-végétatif.

Une bonne écoute des informations, puis une bonne circulation de celles ci dans la globalité du cerveau sont nécessaires pour que nos émotions nous soient pleinement utiles.

Comment y arriver ?

L’idéal est de commencer dès l’enfance. Mais le cerveau étant toujours modifiable, commencer adulte est toujours possible mais demande un temps d’entrainement.

Voilà trois pistes pour commencer:

1) S’autoriser tous les types d’émotion. Accueillir sans jugement, avec bienveillance, des ressentis de tristesse ou d’angoisse, des peurs, de la colère, de la joie et essayer d’analyser l’émotion ressentie. Pour cela vous pouvez vous aider d’une liste de sentiments pour affiner votre ressentit. En niant ses émotions, elles nous tyrannisent. elles risquent de resurgir sous différentes formes : migraines, dépression, alcool, phobies.

2) Commencer à parler de vos sentiments, de vos émotions avec des personnes de confiance. Vous expérimenterez que vos proches sont touchés par votre sincérité et votre confiance et vous écoutent avec empathie.

3) Ne pas hésiter à se faire aider par un professionnel qui vous aidera à vous connecter à vos sentiments et vos émotions. Il vous aidera à y mettre de l’ordre dans votre pelote de laine émotionnelle, vous pourrez ainsi tirer les bons fils pour avancer paisiblement et joyeusement dans la vie.

 

 

Les émotions, qui sont elles ?

By | Adolescent, Couple, Famille, Gestion des émotions, Non classé | No Comments

Les émotions nous touchent dès le réveil. Elles peuvent nous envahir sans que nous ayons prise sur elles. D’un coté nous les recherchons et de l’autre nous les craignons. Nous croyons les connaître mais elles nous bernent souvent.

D’un coté nous devons les contrôler pour être socialement acceptables et de l’autre nous devons les exprimer pour exister et communiquer.

smileys emotions

Qui sont elles ?

Le dictionnaire les définit ainsi : « L’émotion est un trouble, une agitation passagère ou un état affectif intense, caractérisés par une brusque perturbation physique et mentale. »

Ces émotions  sont  vitales à la survie de l’homme, elles ne sont pas dangereuses, au contraire, elles nous fournissent des informations importantes à notre vie. Tout être humain ou animal, naît avec un équipement émotionnel qu’il partage avec ses congénères et qui lui permet d’agir d’instinct, de s’adapter aux situations délicates. Autrement dit, chercher à maîtriser à tout prix nos émotions peut mettre en péril notre vie.

La peur : Depuis l’âge des cavernes, la peur est un stimulant pour qui sait la dépasser. Elle nous signale les dangers, l’adrénaline dirige le sang vers les jambes, et prépare à la fuite. La peur peut paralyser quelques instants notre corps lui donnant ainsi le temps de décider la bonne attitude à avoir.

La colère  indique que les limites de l’acceptable sont atteintes. Elle traduit l’insatisfaction. Un besoin est insatisfait, un désir n’est pas comblé, une attente est sans réponse On éprouve donc de la colère envers « l’obstacle » à notre satisfaction. L’adrénaline produite lors de moments de colère peut favoriser une action vigoureuse en vue de changements nécessaires.

La tristesse permet de se replier sur soi pour faire le travail de deuil. Elle est nécessaire après une séparation. Les larmes contenant beaucoup plus d’hormones de stress que le sang, pleurer est donc la manière la plus naturelle d’extérioriser sa peine.

La joie, euphorisant et désinhibiteur naturel,  stimule la production d’hormones du plaisir et permet d’accomplir avec enthousiasme toutes les tâches qui nous incombent. La joie nous ouvre au partage et nous ouvre aux autres.

 

Les émotions naissent au plus profond de notre cerveau archaïque dit « reptilien », puis elles sont transmise vers le néocortex, notre cerveau pensant. Celui ci va nous permettre d’exploiter au mieux les informations qu’elles apportent en nous permettent de mettre des mots sur notre ressentit, de la logique et de l’empathie.  Beaucoup de difficultés à gérer nos émotions viennent d’une mauvaise connexion entre notre cerveau reptilien et notre néocortex. Bonne nouvelle: Cette mauvaise connexion est perfectible!

Sans les émotions nous serions des machines et notre existence serait grise. Dans le monde professionnel, les  » winners  » (gagnants) ne sont pas forcément des surdiplômés, mais ceux qui sont humainement appréciés, qui sont capables de reconnaître, d’analyser, de gérer leurs émotions et de comprendre celles des autres. Quand ils demandent de l’aide avec empathie face à un problème, ils l’obtiennent immédiatement.

Nous verrons dans un article suivant comment tirer profit de nos émotions.

Un enfant qui ne vient pas, les questions qui se posent

By | Couple, Famille, Infertilité | No Comments

Désirer un enfant qui ne vient pas,

Vivre des fausses couches, des échecs de transferts,

Subir des traitements hormonaux lourds sont des facteurs de souffrances et de troubles pour une femme et pour un couple.

En parallèle, des questions du passé, du présent et de l’avenir se bousculent dans la tête :

Quelle était ma place, mon rôle dans ma fratrie ?

Y a t’il un secret dans ma famille ?

Suis-je bien libre face à mon passé ?

Comment ajuster nos désirs d’enfants dans le couple ?

Quelle place lui faire dans ma vie ?

Comment réorganiser la vie du couple avec lui ?

 

Le psychisme et le corps étant intimement liés, des facteurs psycho affectifs influencent la fécondité d’un couple.

Le stress, un trauma psychique, des peurs liées à l’accès vers la parentalité, un secret de famille peuvent handicaper fortement la conception d’un enfant.

 

Le psychologue propose de vous aider à pacifier votre histoire, à ouvrir avec vous un espace pour penser ce désir d’enfant seul ou en couple, afin de tout mettre en œuvre pour vous préparer à l’accueillir paisiblement.

Communication conjugale

By | Couple, Famille, Gestion des émotions | No Comments

Dimanche après-midi, j’ai ouvert avec les enfants un vieil album de photo. Album qui n’avait pas été regardé depuis au moins 10 ans !
Le soir, avec mon mari, nous en reparlons  « À ce moment là, nous étions des jeunes parents avec de beaux enfants. Mais aujourd’hui, avec vingt années de plus, je me sens plus heureuse et paisible ».

Il me répond du tac au tac « Nous avons changé notre façon de communiquer, cela a changé notre vie ».
Toute psychologue que je suis, je n’avais jamais eu de cours sur la communication conjugale ! Depuis je me suis formée et vous propose deux conseils qui pourraient vous aider :

Conseil 1 :
Pour bien communiquer à deux, nous devons bien communiquer avec nous même !

Élémentaire devez vous penser, mais cela se révèle très compliqué pour nous Français qui n’y avons pas été habitué dès notre petite enfance à ne pas écouter puis exprimer nos ressentis et besoins associés.

Une patiente d’environ 50 ans vient de me dire en consultation « Je n’ose pas dire mes besoins, j’ai peur de la réaction des autres. ».

De quelle peur parle t’elle ? Peut être celle de perdre l’amour de ses proches ?

communication-conjugale

Conseil 2 :
Prendre de la distance avec le modèle de communication de notre famille d’origine. Nous sommes marqués profondément par le mode de communication de notre famille d’origine. Ce mode de communication n’étant pas celui de notre conjoint, des blessures se créent et des rancunes ont tendance à s’accumuler au cours des années. Il est important d’apprendre à décoder le mode de communication de son conjoint.

Un couple en consultation me disait « Monsieur: je viens d’une famille de garçons, chez nous on a toujours été très direct, je dis ce que j’ai à dire » Madame, fille unique, était en grande souffrance ne se sentant ni entendue dans ses sentiments ni respectée dans ses besoins.
Bien communiquer avec soi même, et avec l’autre nécessite une vraie ré-éducation pour apprendre à s’écouter, à accueillir ses sentiments et ses besoins. Un accompagnement  initial peut aussi aider à prendre une certaine distance avec votre histoire personnelle.

désir de grossesse

By | Couple, Famille, Infertilité | No Comments

Désirer un bébé, une grossesse qui tarde à venir sont très difficile à vivre pour soi même, pour son couple et vis à vis de son entourage.

Ce désir de grossesse peut prendre beaucoup de place dans votre vie, voire envahir votre vie quotidienne qui peut être par ailleurs satisfaisante. L’estime de soi peut en être abimée. « Mes collègues, ma soeur, mes amies ont un enfant et moi, je ne suis pas capable d’ en avoir « . De la colère et de la tristesse s’ajoutent bien souvent au tableau et rendent la vie difficile à vivre. Par ailleurs, un peu de culpabilité, liée à une histoire personnelle difficile, une tension conjugale ou des désirs se confrontent  peuvent venir s’ajouter au tableau.

Que faire?

Je n’ai pas de solution miracle, mais plusieurs petites choses peuvent aider à vous rendre la vie plus confortable: apprendre à mieux accueillir, vivre ses émotions et partager ses émotions en couple. Pour cela, apprendre à mieux communiquer en couple est un outil très efficace. Puis regarder son histoire personnelle avec bienveillance et douceur, redécouvrir la richesse de la vie de couple devraient permettre de mieux vivre ce temps d’attente.

Par ailleurs, essayer de travailler sur des blessures personnelles ou familiales peut débloquer une situation. Certains blocages inconscients, venant de secrets de famille, de blessures ou de traumatismes sont à l’origine d’un interdit de transmettre la vie.

Si un de ces points vous touche et vous intéresse, et que vous avez envie d’avancer, vous pouvez en parler avec un professionnel qui pourra vous accompagner  pour vous aider seul(e) ou en couple face à votre histoire, vos projets, et vos difficultés. Les proches sont souvent très impliqués affectivement, ils ont du mal à rester objectif  ce qui est indispensable pour vous aider.

Vos enfants et les violences actuelles : quelle est la bonne attitude à avoir ?

By | Enfant, Gestion des émotions | No Comments

Vos enfants vont rentrent de l’école ou du collège,  ayant entendu toutes sortes de choses à propos des violences actuelles, et vous vous demandez ce qu’ils ont entendu dans la cour de récréation,  ou ce que les professeurs leur ont dit et surtout ce qu’ils ressentent.  Cette inquiétude est bien légitime. Chaque famille vit ces événements à sa façon en fonction de son histoire, de ses valeurs et de ses besoins.

 Leurs besoins

Quoi qu’il en soit, pour bien accompagner vos enfants en ce moment et pour leur apporter le soutien dont ils ont besoin, il vous faut tenir compte de leurs besoins fondamentaux. Le premier est un besoin d’écoute et d’empathie qui les aidera à exprimer tout ce qu’ils ont emmagasiné comme émotions dans la journée. Pour cela, je vous conseille de vous assoir avec eux  dans la cuisine autour du diner et de leur laisser la parole de façon très libre. Les différents ressentis exprimés vont les aider à accueillir le leur. Peut être auront ils envie de parler, peut être pas ! Peu importe, ils sauront que vous êtes disponible pour cela quand ils en auront besoin. Leur dire « Moi aussi, j’ai peur » si vous le ressentez, est légitime. C’est une émotion, et en tant que telle, elle n’est ni bonne ni mauvaise.

Leur deuxième besoin est un besoin de sécurité. Si vous les sentez fragilisés, n’hésitez pas à mettre en avant les mesures de sécurité prises par l’école ou le collège. Vous pouvez aussi écouter leurs propositions sur leur propre sécurité, vous serez étonné par leurs ressources. Le plus important est qu’ils sentent qu’ils peuvent compter sur vous, et qu’ils sachent que vous mettrez tout en oeuvre pour eux.

Pour les rassurer, vous pouvez aussi, leur faire part de votre confiance dans la vie, et choisir quelques mesures concrètes que vous déciderez en famille.